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Il y a presque 20 ans, la fille d’Elhadj Diop est tombée malade du paludisme un mercredi. Une maladie foudroyante. L’enfant de 12 ans en a succombé le vendredi. Deux jours qui ont changé la vie de ce père de famille sénégalais pour toujours.

Elhadj travaillait comme photographe. Il a alors tout arrêté pour rejoindre le combat contre la maladie, à travers des associations. Sans ménager ses efforts.

Et à l’époque, il y avait beaucoup à faire : « J’ai changé ma souffrance en combat de vie », raconte Elhadj. « C’était difficile au départ, car les gens ne connaissaient pas l’esprit de lutte, ils ne connaissaient pas l’utilisation des moustiquaires, car à l’époque cela coûtait très cher.

« Les progrès réalisés avec la communauté, c’est le changement de comportement » , explique-t-il au Fonds mondial, où il tente de mobiliser les donateurs de tous les pays.

Des progrès…

Le Fonds mondial finance en grande partie les programmes de santé pour lutter contre le paludisme, principalement en Afrique subsaharienne, mais aussi en Asie du sud-est, comme en Inde.

Depuis 2010, les pays les plus fortement touchés ont enregistré de fortes diminutions du nombre global de décès. Des progrès rendus possible par un meilleur accès aux moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue, aux outils de prévention et aux traitements.

Mais en Asie du sud-est en particulier, une menace difficile à juguler fait craindre un recul des progrès réalisés : la résistance aux traitements à base d’artémisinine. Si elle se propage à l’Afrique, des millions de vies seraient menacées.

Et d’autres menaces

Les parasites développent des résistances aux molécules antipaludiques et les moustiques craignent de moins en moins les insecticides.

« Il y a plusieurs raisons. Les rapports évoquent l’impact du changement climatique », explique Olivia Ngou, de Impact Santé Afrique. « Mais il y a aussi la propagation des faux médicaments. Il y a aussi le fait que quand on est malade, si on s’arrête au premier jour de prendre son médicament parce qu’on se sent bien, ça peut créer des résistances. »

Les fonds sont donc nécessaires pour informer, prévenir, guérir, mais aussi pour financer la recherche. Car le paludisme continue de causer la mort de plus de 400 000 personnes par an. Les deux tiers sont des enfants de moins de 5 ans

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