Cameroun: La série « C’est la Vie » bientôt diffusée sur la CRTV et Canal 2 International

Cameroun: La série « C’est la Vie » bientôt diffusée sur la CRTV et Canal 2 International

Déjà diffusée sur Canal+ Afrique en 2015 et sur TV5 Monde Afrique en 2016, la série panafricaine, essentiellement financée par l’aide internationale et tournée à Dakar au Sénégal arrive bientôt sur le petit écran au Cameroun.

A cette occasion, l’Ambassade de France au Cameroun organise le lundi 6 mars à l’Institut français de Yaoundé une cérémonie de remise de l’intégralité de la première saison (26 épisodes de 26 minutes) aux deux chaînes de télévision nationales: la CRTV et Canal 2, qui se sont engagées à diffuser la série sur leur antenne.

Cette cérémonie qui aura lieu en présence de l’Ambassadeur de France au Cameroun donnera également lieu à la projection du troisième épisode de la série «C’est la Vie», scénarisée par Marguerite ABOUET, auteure d’Aya de Yopougon, et l’organisation d’une table ronde autour de la question «santé au Cameroun: femmes et enfants face à un risque mortel ?» avec des représentants de la Societé Civile, du Minsante et des agences des Nations Unies.

Une série de sensibilisation

L’histoire se passe dans un centre de santé urbain à Dakar. L’héroïne est une jeune sage-femme nouvellement recrutée. Avec les nombreuses histoires du quotidien, la série sensibilise les jeunes et les adolescents aux bonnes pratiques en matière de santé sexuelle, maternelle et infantile.

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9ème réunion du Mécanisme HHA: vers de nouvelles priorités pour améliorer la santé des Africains

9ème réunion du Mécanisme HHA: vers de nouvelles priorités pour améliorer la santé des Africains

PressAfrik

Les Directeurs régionaux du mécanisme Harmonisation pour la Santé en Afrique (HHA) se sont réunis du 28 au 31 mars 2017, à Dakar. Cette rencontre est la 9ème réunion annuelle, organisée par l’Organisation Mondiale pour la Santé avec l’appui de l’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la Population.

«L’Objectif principal de la réunion est d’examiner les orientations stratégiques et les priorités d’HHA proposées par la réunion technique de l’ HHA qui a eu lieu à Brazzavillle en octobre 2016. Les propositions de l’équipe technique sont fondées sur les conclusions de la revue indépendante d’HHA, sur une évolution des partenariats mondiaux sur la santé en Afrique et sur un examen de la situation sanitaire actuelle dans la région. Nous sommes réunis ici à Dakar, pour renouveler ce partenariat, pour détenir des nouvelles priorités que nous allons suivre ensemble. Ce, pour mieux appuyer nos pays et améliorer la santé des africains», a déclaré Dr Matshidiso Rebecca.

Face à la presse, ce vendredi, elle a montré son engagement à continuer ce partenariat, et à travailler dans tous les pays africains pour appuyer ce mécanise de coordination, pour améliorer la santé des africains.

Première femme à occuper le poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Rebecca Moeti a constaté que «pour améliorer la santé des africains, il faut que le secteur de la santé soit fonctionnel, fiable et arrivé à libérer les soins, prévenir les maladies pour tous les africains, … faire les plaidoyers et appuyer les pays à avoir un financement du secteur de santé fiable».

Cette 9ème réunion annuelle des Directeurs régionaux d’HHA s’inscrit dans un processus qui indiquera la voie à suivre pour le mécanisme HHA.

Pourquoi 5,9 millions d’enfants ont perdu la vie en 2015 ?

Pourquoi 5,9 millions d’enfants ont perdu la vie en 2015 ?

Par 

Un quart de ces décès sont attribuables à l’environnement. Une grande part pourrait être évitée en améliorant les services de santé et les conditions d’hygiène.

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié le 6 mars dévoile qu’en 2015, 5,9 millions d’enfants de moins de cinq ans ont perdu la vie. Parmi les principales causes de ces morts précoces, on trouve la pneumonie, la prématurité, les complications lors de l’accouchement, le sepsis néonatal (infection habituellement bactérienne à la naissance), les anomalies congénitales, les diarrhées, les accidents et la malaria.

Dans son rapport, qui agrège des données de 2012 et 2015, l’OMS rapporte qu’un quart de ces décès sont imputables à un environnement de santé défavorable. «En 2012, il a été estimé que 26% des décès d’enfants (…) pouvaient être évités si l’on réduisait les risques environnementaux tels que la pollution, la contamination de l’eau, l’exposition aux produits chimiques ou encore le manque d’hygiène», écrit l’institution.

Infections respiratoires

L’OMS estime que, parmi les 570.000 décès d’enfants de moins de 5 ans survenus en 2012 en raison d’une infection respiratoire, entre 44% et 67% sont attribuables à l’environnement. Parmi les facteurs de risque des infections respiratoires basses (bronchites, bronchopathies, pneumopathies…), on retrouve la pollution de l’air intérieur, dû au tabagisme ou aux émanations des cuisinières. Dans les pays à faibles ou moyens revenus, la pollution de l’air intérieur est à l’origine de plus de 50% des infections respiratoires basses chez les moins de 5 ans. Dans les pays à hauts revenus, où la pollution de l’air tend à être plus faible, 13% des infections respiratoires basses sont attribuables à ces facteurs. «La pollution de l’air cause la mort d’environ 600.000 enfants de moins de 5 ans chaque année, et elle augmente le risque d’infections respiratoires, d’asthme, de maladies néonatales et d’anomalies congénitales», ajoute l’OMS.

Maladies diarrhéiques

Les enfants d’Afrique subsaharienne et du sud est asiatique sont les plus affectés par ces maladies, qui ont tué 361.000 enfants de moins de 5 ans dans le monde. Celles-ci sont en grande partie causées par des bactéries pathogènes, et elles peuvent être prévenues par la mise à disposition d’eau potable ainsi que par des mesures d’assainissement et d’hygiène comme l’installation de toilettes. L’OMS estime qu’entre 36% et 75% de ces maladies sont dues à l’environnement. Entre 2000 et 2015, le nombre de décès liés à ces maladies chez les moins de 5 ans est passé de 1,2 million en 2000 à 526.000 en 2015.

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Mortalité maternelle et néonatale au Sénégal : 315 morts pour 100 000 naissances vivantes

Mortalité maternelle et néonatale au Sénégal : 315 morts pour 100 000 naissances vivantes

La mortalité maternelle demeure préoccupante à travers le monde et surtout en Afrique subsaharienne. Au Sénégal, le ratio de la mortalité maternelle est passé en 2015 à 315 décès pour 100 000 naissances vivantes. Tous les jours, 4 à 5 femmes meurent de complications liées à la grossesse et à l’accouchement malgré les efforts déployés.

Le pays a fait beaucoup d’efforts, comparé à d’autres qui sont encore à 1000 décès pour 100 mille naissances vivantes au niveau de la mortalité maternelle.

La ministre de la santé Awa Marie coll Seck, présidant une conférence nationale sur la surveillance des décès maternels et riposte, a salué les efforts du Sénégal relevant que ces résultats résultent de la combinaison de plusieurs facteurs interpellant le système de santé, relativement au taux de couverture en infrastructures, en personnel mais également les divers aspects de la société.

Selon elle, un bond qualitatif a été fait en matière de planification familiale avec un taux de couverture qui est passé de 10% en 2010 à 21% en 2016. Elle a rappelé que les pays se sont fixés une nouvelle cible dans l’objectif de développement durable qui est de faire passer le nombre de décès en dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes.

Que retenir du 27ème sommet Afrique-France ?

Que retenir du 27ème sommet Afrique-France ?

AFRIQUE-FRANCE : à l’ombre du sommet de Bamako

Bien entendu, l’adieu de François Hollande et quelques propos élogieux que certains de ses homologues africains ont eus à son endroit. L’affluence qui fait que plus de 30 chefs d’Etats et de gouvernements ont répondu à l’appel de la France. Mais aussi la participation symbolique et plutôt inédite d’Adama Barrow à la rencontre. Pour le reste, les thématiques les plus pertinentes et touchant de près les défis du continent africain, ont été abordées en l’abri des caméras et des objectifs. Il en est ainsi du plaidoyer de haut niveau de la jeunesse africaine en faveur de la capture du dividende démographique, un concept qui voit en cette jeunesse un formidable moteur de croissance et de développement, sous réserve d’un certain nombre de conditions.

Le développement, en marge du sommet

Le 27ème sommet Afrique-France ne déroge pas à la règle. Les problématiques les plus pertinentes ne sont pas nécessairement celles dont les chefs d’Etat, en boubous amidonnés ou costumes-cravates, ont parlé devant les médias. Ce ne sont pas non plus les bouts de phrases et les déclarations-chocs destinés à mettre en évidence l’entente entre tel ou tel chef de l’Etat ou susurrant une brouille en perspective. Loin de tout le bruit et de la clameur médiatique, on a parlé du développement du continent africain, avec à l’appui des faits et des indicateurs précis. En effet, prenant de plus en plus conscience des risques liés à l’abandon de la jeunesse africaine, mais aussi du potentiel de croissance et de développement dont celle-ci est porteuse, les Etats africains, à travers leurs ministres de la jeunesse, ont formulé un plaidoyer en faveur de la capture du dividende démographique. Une capture qui, eu égard aux défis en la matière, requiert un engagement ferme et une vision claire du leadership continental au plus haut niveau, mais aussi un accompagnement diligent des partenaires dont la France.

Un tableau sombre

De fait, pour un cas comme celui de la Guinée, le potentiel en capital humain est d’autant plus grand que des 10.500.000 habitants, 85 % ont moins de 45 ans. Mais entre le potentiel et le gain espéré, le fossé est béant et suppose d’être comblé par volontarisme affirmé des autorités. Car les chiffres actuels indiquent que 60 % des jeunes de moins de 25 ans végètent dans le chômage. Le taux de mortalité maternelle et infantile, quant à lui, se situe à hauteur de 55,24 pour 1000 naissances vivantes. Le taux de scolarisation, pour sa part, s’il paraît reluisant, il se trouve que seulement 35 % des élèves guinéens achèvent le cycle secondaire. Un chiffre qui tombe à 28 % en ce qui concerne les filles. Ce qui pourrait s’expliquer en partie par le taux de prévalence du mariage précoce, se situant à 70 %. Autant de raisons qui justifient que 55,2 % des Guinéens soient catalogués comme pauvres et qui, généralisées à la dimension du continent, expliquent la tendance très marquée de l’émigration clandestine et la rapide progression du péril terroriste au sein de la couche juvénile.

Que faire ?

Pour inverser cette tendance sombre, des mesures hardies sont nécessaires. Entre autres, il s’agit de créer pour la jeunesse les conditions de sa formation, de lui procurer la santé et procéder à des réformes économiques qui permettent son employabilité. Mais il s’agit aussi d’agir sur la forte natalité du continent via les procédés de planification familiale en vue de faire émerger une proportion de population active plus importante que les franges dépendantes que sont les enfants et les personnes âgées. Pour revenir au cas de la Guinée, des projections estiment qu’à l’horizon 2050, avec le taux de fécondité actuel (5.1 enfants par femme), le pays sera habité par plus de 33 millions d’âmes. Un chiffre qui sous-tend des défis que l’on peut aisément deviner.

Boubacar Sanso Barry

sage-femme en cote d’Ivoire : témoignage de Marie-Bernadette

sage-femme en cote d’Ivoire : témoignage de Marie-Bernadette

Mme Marie-Bernadette Bouadré – Côte d’Ivoire

Marie-Bernadette était professeur de biologie. Puis elle a pratiqué en tant que sage-femme de 1988 à 1993. Elle est retournée à l’enseignement et est aujourd’hui coordinatrice des études à l’école des sages-femmes d’Abidjan.

Sa motivation : aider ses sœurs, prendre soin de la femme et défendre le métier de sage-femme.

« Le profil de carrière doit être clair et ouvert afin de permettre aux sages-femmes d’avancer et avec motivation. Or ce n’est pas le cas du tout aujourd’hui. A 21 ans tu deviens sage-femme. Le salaire n’est pas enviable. La salle d’accouchement est une salle d’urgence. Le stress est permanent 24h/24. On ne peut pas rester en salle d’accouchement plus de 5 ans. »

Marie-Bernadette souligne aussi le problème du redéploiement du personnel conduisant à la pénurie de personnel qualifié dans les zones déshéritées.

« Lorsque les sages-femmes sont en zones reculées, on peut les oublier jusqu’à leur retraite ! Or elles devraient bénéficier d’une prime sur leur salaire, avoir une ambulance, une moto, et pouvoir travailler dans de bonnes conditions. On ne peut pas aider les autres au péril de sa propre vie.

Il faut une politique nationale. Dans les pays, la prise de décisions passent par les médecins. Or pour les médecins  les sages-femmes doivent mourir sages-femmes. Pourtant, nous devrions être plus entendues. En effet, nous sommes en première ligne des soins, confrontées à un grand stress, aux rudes conditions de travail, à la défaillance du matériel.

En tant qu’enseignante, je me bats pour que le référentiel de formation de la sage-femme soit bien défini et basé sur la compétence. Il faut que l’élève soit au centre de la formation, que le plateau technique des écoles et des établissements de santé soit bien fourni pour garantir l’acquisition de gestes efficaces et efficients pour intervenir.

Je le répète, il faut un engagement politique pour renforcer les capacités des enseignants avec du matériel fonctionnel à l’appui adéquat. »

 

Dominique Nouvian prend la tête de la campagne contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique

Dominique Nouvian prend la tête de la campagne contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique

Les Premières dames d’Afrique ont décidé de faire de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale une priorité de leur action de santé publique. Cette action passe par un renforcement du réseau médical africain, encore trop disparate. Cependant, cette action ne connaîtra qu’un succès sans mesures éducatives sur les facteurs de risque en rapport avec les coutumes, les traditions et le mode de vie rural.

La baisse significative du nombre de décès infantiles ces 20 dernières années dans le monde est l’une des réussites les plus spectaculaires et les plus encourageantes de la santé publique internationale. Ainsi, entre 1990 et 2015, la mortalité maternelle dans le monde a diminué de 44 %. L’impact sur la mortalité infantile de cette dynamique est considérable : en moyenne le risque de mourir en bas âge est multiplié par cinq pour les enfants qui ont perdu leur mère. Les défis de la santé maternelle et de la santé infantile sont donc étroitement liés. Cependant, malgré des progrès importants, de trop grosses disparités demeurent d’un pays à l’autre, et plus généralement d’un continent à l’autre. Ainsi, le risque de décès maternel est de 1 sur 180 dans les pays en développement, comparé à 1 sur 4 900 dans les pays développés – soit un taux 23 fois plus élevé.

Dominique Nouvian : « L’avenir de l’humanité se joue en Afrique »

Aujourd’hui, seuls 62 pays ont rempli l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) numéro quatre : réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans par rapport au niveau de 1990. Un demi-échec, donc. Et ce en particulier en Afrique subsaharienne – le continent a comptabilisé à lui seul près de trois millions de décès juvéniles en 2015, soit la moitié de ceux-ci. Une réalité particulièrement alarmante quand on connait les tendances démographiques mondiales actuelles. « L’avenir de l’humanité se joue en Afrique », soulignait  Dominique Nouvian, Première Dame de Côte d’Ivoire, et présidente de la Fondation Children of Africa.

« Notre continent est en effet la variable clef de la dynamique démographique mondiale, tous les experts s’accordent à le dire », poursuit la première dame ivoirienne. « Selon les projections de l’ONU, la population africaine passera de 1,2 milliard aujourd’hui (15 % de la population mondiale) à 2,5 milliards en 2050 (un quart de la population de la planète). » Ce dynamisme est une bénédiction pour l’Afrique, à condition que la nouvelle génération soit prise en charge. Selon le rapport Génération 2030/Afrique, réalisé par l’Unicef en 2014, « d’ici 2050, environ 40 % des naissances mondiales se produiront en Afrique et 40 % de la totalité des enfants se trouveront sur notre continent (…) Si l’investissement dans les enfants africains ne reçoit pas la priorité, le continent ne sera pas capable de profiter intégralement de sa transition démographique dans les décennies à venir. Sans des politiques équitables et favorisant l’intégration, le rythme de croissance de la population pourrait nuire aux tentatives d’élimination de la pauvreté et augmenter les disparités ».

Les Premières Dames d’Afrique se mobilisent ensemble

Dominique Nouvian s’investit depuis quelques années aux côtés des ministères en charge de la santé des différents pays afin d’amélioration de l’état de santé des populations en général et de celle des groupes vulnérables en particulier. Mais elle n’est pas seule : nombre de Premières Dames du continent ont lancé une action conjointe afin de mobiliser et regrouper les efforts afin de soutenir toutes les initiatives prises pour réduire la mortalité maternelle et infantile. Plusieurs épouses de dirigeants africains francophones se sont regroupées à Antananarivo (Madagascar) en novembre dernier, afin de participer à une rencontre sur la santé de la mère et de l’enfant en Afrique. Elles y ont encouragé la mobilisation et le renforcement de la mise en œuvre de la stratégie mondiale de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en faveur de la santé maternelle, des nouveau-nés et des enfants.

Durant cette rencontre, Madame Sika Kabore, première dame du Burkina, rappelait que « cette forte mortalité touche plus particulièrement les femmes et les nouveau-nés du milieu rural ». Ce sont spécifiquement dans ces zones qu’on observe la plus grande pénurie de professionnels de la santé, un manque d’équipements et d’infrastructures, ainsi que d’un accès inadéquat aux outils de prévention et de traitement de base. En conséquence, 50 % des femmes en Afrique accouchent encore chez elle. Les nouvelles mères qui survivent, n’ont ensuite pas accès à des soins de qualité pour leurs enfants. Afin de renforcer le système de santé, le monde a actuellement besoin de 4 millions de nouveaux travailleurs de la santé (notamment des sages-femmes et des agents communautaires), principalement dans les zones reculées d’Afrique. L’accès aux soins qualifiés pendant la grossesse et l’accouchement, aux soins obstétricaux d’urgence et aux soins postnataux immédiats pourraient empêcher jusqu’à 80 % des décès maternels. Ils ont déjà contribué à diminuer de 44 % le nombre annuel de décès maternels depuis 1990.

Aucune femme ne doit perdre la vie en donnant naissance à une autre vie

Aucune femme ne doit perdre la vie en donnant naissance à une autre vie

Par Fatimata Sy

Fatimata Sy est directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ougadougou. Elle a 25 ans d’expérience dans le domaine du développement international et de la santé publique en Afrique.

 

Du 16 au 19 mai, je serai au Danemark pour une conférence internationale « Women Deliver » pour partager et fêter l’histoire d’un grand succès pour l’Afrique de l’ouest ; qui est la seule région dans le monde à avoir atteint et dépassé les objectifs de la planification familiale qu’elle s’était fixé.

Ce sera une grande occasion pour moi de partager les succès et les promesses tenues par le Partenariat de Ouagadougou (PO) qui avait reconnu en 2011 «l’Urgence d’Agir» et s’était fixé comme objectif d’enregistrer 1 million d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de contraception en 2015. Cet objectif a été largement dépassé en l’espace de quatre ans ; grâce à des interventions à haut impact, le leadership des gouvernements, l’engagement et la participation de toutes les parties prenantes, en particulier les partenaires techniques et financiers qui aiment et soutiennent cette région du monde. Aujourd’hui, grâce au PO, les 9 pays francophones ont pu enregistrer 1 180 000 femmes et filles additionnelles utilisatrices de méthodes modernes de contraception.

La grande question est : comment peut-on faire pour renforcer et accélérer ce succès afin d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant au niveau de notre région est assurer ainsi notre prospérité ?

Eu égard aux succès enregistrés lors de la période 2011-2015, tous les neuf pays du Partenariat, les donateurs et les partenaires d’exécution se sont récemment réengagées à poursuivre un partenariat encore plus intensif dans les cinq ans à venir avec une « phase d’accélération», ainsi, à l’horizon 2020, les neufs pays francophones envisagent atteindre 2,2 millions de femmes utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes.

Cette ambition est grande, mais ce qui me réconforte c’est que des progrès énormes ont été accomplis en vue d’améliorer la santé sexuelle et reproductive en Afrique de l’ouest.

« Le plus souvent, nos femmes sont victimes des « 4 TROP » : grossesses trop précoces, trop tardives, trop rapprochés ou trop nombreuses »

Cependant force est de reconnaître qu’il reste beaucoup de chemins à parcourir pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant et augmenter la prospérité et la croissance économique au niveau des familles et des communautés ; en effet, l’Afrique de l’ouest francophone reste la zone dans le monde où en moyenne 4 femmes décèdent toutes les heures des suites de complications liées à la grossesse ou l’accouchement. Les causes et complications sont généralement liées à l’hémorragie et l’éclampsie. Toutefois, à la base de cette situation, les experts s’accordent à dire que, qu’il y a ce qu’on appelle les « 4 TROP » : le plus souvent, nos femmes sont victimes des grossesses trop précoces, trop tardives, trop rapprochés ou trop nombreuses.

Laissez-moi vous illustrer un peu ces « 4 TROP ». En fait selon l’UNFPA, environ 19% des adolescentes de 15 à 19 ans ont des déjà donné naissance à au moins un enfant, c’est ce qu’on appelle grossesses trop précoces. D’autre part, environ 7% des femmes de plus de 45 ans ayant plus de 7 enfants continuent de mettre des enfants au monde. C’est ce que nous appelons les grossesses trop tardives.

L’UNFPA toujours, note également que dans 26% des cas, l’intervalle entre deux naissances est le plus souvent inférieur à deux ans, ce qu’on appelle grossesses trop rapprochées et enfin, lorsqu’en fin de vie féconde c’est-à-dire (45-49 ans), une femme sur cinq a donné naissance à 10 enfants ou plus, c’est ce que l’on appelle grossesse trop nombreuses.

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Semaine Africaine de la Vaccination

Semaine Africaine de la Vaccination

6ème Edition, du 24 au 30 avril 2016
« Comblons les lacunes sur la vaccination, Restons sans polio »

 

La Semaine de la Vaccination : faire prendre conscience de l’importance de la vaccination…

Célébrée dans le monde entier (après adoption à la 65ème Assemblée Mondiale de la santé en mai 2012) la mise en oeuvre annuelle de cette semaine se fait dans le cadre global de toutes les initiatives régionales visant à faire prendre conscience de l’importance de la vaccination tout au long de l’existence et, à faire respecter l’accès universel de chacun à ce service de prévention essentiel quel que soit son âge et son pays.
Dans la Région africaine, le succès remporté par les éditions précédentes de « La Semaine Africaine de la Vaccination » (SAV) adoptée par la résolution AFR/RC60/14 en septembre 2010, a suscité l’engouement pour la protection des populations à travers la vaccination. La dernière édition de 2015 célébrée sous le thème de « la vaccination, un don pour la vie » a connu la participation de 44 des 47 pays membres de la région africaine menant un éventail d’activités allant du plaidoyer, communication, vaccination et autres interventions de santé à haut impact.
La priorité pour cette 6ème édition dont le thème est « comblons les lacunes sur la vaccination, Restons sans polio » vise à renforcer les programmes nationaux de vaccination dans la Région africaine, en intensifiant la prise de conscience autour de l’intérêt et de l’importance de la vaccination des parents, des communautés et des collectivités. L’autre objectif est de chercher a accroitre nécessairement la couverture vaccinale et l’administration des nouveaux vaccins à tous les individus quel que soit leur âge, leur sexe et leur origine géographique.
 

Des faits et des chiffres
Au Tchad, d’énormes progrès ont été accomplis, surtout dans la lutte contre la poliomyélite. Aucun cas de polio virus sauvage n’a été observé depuis plus de 30 mois alors que le pays avait enregistré 132 cas en 2011.

 

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