Autonomisation des femmes, il reste beaucoup à faire
En juillet 2013, le CICID a adopté une stratégie Genre et développement dont la mise en œuvre se déroule sur cinq ans.
Je suis fière du travail des équipes au ministère, dans le réseau et chez nos partenaires ainsi que des progrès accomplis sur ces questions, mais je sais aussi qu’il reste beaucoup à faire.
Alors que nous fêtons, en France, les 60 ans du Planning familial, encore près de 220 millions de femmes désirant limiter ou espacer leurs grossesses sont privées d’un accès aux méthodes modernes de contraception, provoquant chaque année plus de 80 millions de grossesses non désirées et plus de 20 millions d’avortements dans des conditions non sécurisées. Il est donc essentiel de continuer à agir avec tous nos partenaires, en France comme à l’étranger, par exemple à travers le Partenariat de Ouagadougou qui a déjà permis à plus d’un million de femmes de 9 pays d’Afrique de l’Ouest d’accéder aux méthodes modernes de contraception depuis 2011.
Le travail fait par le fonds francais Muskoka en faveur de la santé maternelle et infantile est aussi un excellent exemple de ce que l’on peut faire pour accompagner et sensibiliser les femmes et les adolescentes aux bonnes pratiques en matière de santé maternelle et infantile, pour dénoncer les violences basées sur le genre et pour promouvoir les droits fondamentaux des femmes à la santé, à l’éducation et de promouvoir leur autonomisation.
L’accès aux droits sexuels et reproductifs est en effet une condition essentielle de l’autonomisation des femmes. Cette thématique sera au cœur de la 60e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) qui se tiendra, à New York, du 14 au 24 mars. Permettre aux femmes des pays en développement de choisir le nombre de leurs enfants, c’est leur permettre d’accéder à l’éducation et au travail. C’est leur donner le pouvoir de choisir leur vie. Mais ces questions ne doivent pas seulement être celles des femmes.
Tous ensemble, nous devons continuer à faire progresser ces droits, mieux prendre en compte les problématiques de genre partout où elles se posent et tendre vers une véritable égalité, telle qu’inscrite parmi les 17 objectifs du nouvel agenda universel du développement durable.