Sur le continent, 33 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance et 67 % sont carencés en vitamines et en minéraux essentiels.
Un tiers des enfants africains de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance. En Afrique de l’Ouest et centrale, deux enfants de moins de 5 ans sur cinq ne grandissent pas bien et 67 % des petits de cette tranche d’âge souffrent de faim insoupçonnée, c’est-à-dire qu’ils sont carencés en vitamines et en minéraux essentiels. 53 % des enfants âgés de 6 à 23 mois en Afrique de l’Ouest et centrale ne reçoivent pas les nutriments issus d’aliments d’origine animale dont ils ont besoin.
En cause : une mauvaise diversification alimentaire. En effet, seuls 18 % des enfants d’Afrique de l’Ouest consomment des aliments provenant d’au moins cinq des huit groupes d’aliments recommandés par l’Unicef et l’OMS pour une bonne croissance.
Mauvaises habitudes alimentaires (trop gras, trop salé, trop sucré), difficile transformation des aliments (en petits pots et compotes), difficulté de stockage, cherté des fruits et légumes : voici autant de raisons qui expliquent ce phénomène. Une journée d’ateliers pour débattre des moyens d’engager une « révolution » a eu lieu à Dakar le 21 septembre en partenariat avec le Fonds français Muskoka.
Simeon Nanama est conseiller en nutrition de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.