Contre la mortalité maternelle et infantile : le Fonds Français Muskoka sur le terrain des réalisations

Dakar, 17 nov (APS) – Une délégation du Fonds français Muskoka, des représentants d’agences des Nations Unies et du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont visité des structures sanitaires à Dakar et Thiès pour ‘’retracer’’ les réalisations dans le cadre de la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infantile.

Ces responsables se sont rendus lundi au Centre de santé de Keur Massar (Banlieue Dakar), à l’Etablissement publique de santé Roi Baudouin de Guédiawaye et au Centre de Santé de Popenguine (région de Thiès).


Le Fonds français Muskoka (FFM) créé au Sommet G8 de 2010 à Muskoka au Canada est un investissement de 95 millions d’Euros sur 5 ans pour soutenir le travail conjoint de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’UNICEF, du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et ONU Femmes pour accélérer la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

Au Centre de santé du District sanitaire de Keur Massar qui a bénéficié de l’appui de l’UNICEF à travers le Fonds Muskoka, la contribution a permis d’équiper les salles d’accouchement en coin du nouveau né et à former le personnel sur la stratégie des soins essentiels du nouveau né.

Dans la présentation de la structure, le médecin Chef Dr Bouna Ndiaye a précisé que sur les 55 sages-femmes que compte le District sanitaire, 18 ont reçu une formation en soins essentiels pour tenir les coins du nouveau nés.

Le coin du nouveau né est constitué d’une table de réanimation, d’un ballon de ventilation, d’embut avec masque, d’un aspirateur de mucosités et de sondes d’aspiration. Ce dispositif permet de prendre en charge certaines formes de complications respiratoires à la naissance ou de faire une réanimation rapide. ‘’Il y avait plus de décès de nouveau-nés avant l’installation de ces coins en 2014’’, a dit Dr Ndiaye.

En effet, le rapport de l’enquête en Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) a révélé un taux de mortalité néonatale précoce autour de 20/1000 au niveau des structures de santé lié essentiellement à un déficit de l’une des fonctions d’urgence de base, à savoir la réanimation du nouveau né.

Dr Ndiaye a ainsi rappelé qu’en réponse à cette situation, le ministère de la Santé a développé avec l’appui de ses partenaires comme UNICEF à travers une politique de formation des prestataires, les soins essentiels du nouveau né. Il s’agit de l’examen du nouveau né, les soins immédiats et les soins du post – partum (jusqu’à la sixième semaine après la naissance).

Après un tour des salles de consultations prénatale et postnatale, de la salle d’accouchement et des salles de réveil, la délégation a fait cap sur Popenguine (50 Km de Dakar). La Case de Santé de Kignabou 2 dans le District de sanitaire de Popenguine a été ainsi la deuxième étape de la visite pour partager avec la délégation l’expérience des comités mamans et des caisses de solidarité mises en place par la communauté pour faciliter l’évacuation des femmes en couches en cas d’urgence.

Sur ce site, le Fonds des Nations Unies pour la population finance par une somme forfaitaire de 50 000 francs Cfa les caisses de solidarité pour faciliter l’accès des femmes aux soins.

Les femmes de la communauté constituées en comités de mamans cotisent pour renforcer ce financement afin de payer à chaque fois que de besoins les services dans les structures de santé pour l’accès aux soins maternels et néonataux.

Avec le médecin Chef du District, Dr Youssouf Tine, le coin adolescents et jeunes installé dans le Centre de santé de Popenguine s’emploie à ’’promouvoir l’éducation sexuelle complète pour une meilleure prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive’’. Le plateau technique de la maternité a permis d’avoir un taux d’accouchement de 95% par personnel qualifié en 2014, selon le médecin Chef.


La délégation a terminé sa tournée par l’Etablissement public de Santé Roi Baudouin de Guédiawaye (banlieue de Dakar) où elle a visité le Poste de transfusion sanguine financé par le Fonds en 2013 et exécuté par l’Organisation mondiale de la Santé.

 

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