La députée Michèle Peyron à l’ENSP Damouré Zika au Niger pour toucher du doigt l’impact du Fonds Français Muskoka

La députée Michèle Peyron à l’ENSP Damouré Zika au Niger pour toucher du doigt l’impact du Fonds Français Muskoka

Le vendredi 28 avril 2023, les responsables de l’école nationale de santé Damouré Zika ont reçu au sein de leur illustre établissement la visite de la députée française Michèle Peyron, la conseillère du ministre de la santé, la directrice Santé Mère-enfant du ministère de la santé publique, le président du conseil d’administration et le directeur général de l’ENSP, ainsi que les représentants de l’OMS Niger, UNFPA Niger, UN Women Niger et UNICEF Niger.

Cette délégation sous la conduite de la députée française Michèle Peyron a permis de constater de visu les contributions réalisées par le Fonds Français Muskoka.

Podcast Priorité Santé : Prise en charge des violences faites aux femmes et aux enfants et lutte contre l’impunité

Podcast Priorité Santé : Prise en charge des violences faites aux femmes et aux enfants et lutte contre l’impunité

Afin de mettre en lumière et d’améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, les associations togolaises collaborent étroitement avec les fiosrons, littéralement « femmes de chef ». L’influence qu’elles ont sur leur époux leur permet d’améliorer les conditions des femmes et enfants victimes de violences, au sein de leur communauté.

Comment la mobilisation de ces femmes « d’hommes puissants » permet de faire reculer les violences à l’encontre des femmes ? Quelle prise en charge pour les femmes victimes de violences ? Comment lutter contre l’impunité ?

L’équipe de Priorité Santé en partenariat avec le Fonds Français Muskoka  a reçu Adjoa Thérèse AKAKPO, coordinatrice de l’ONG LA COLOMBE, porteuse du projet Fiosron, et Afiwa Immaculée KONDO, femme d’un des chefs du projet, qui se mobilisent ensemble dans leur communauté pour faire reculer les violences.

Émission délocalisée à Lomé, au Togo

Ecouter le Podcast

Cameroun : les leaders traditionnels d’Afrique s’approprient la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles

Cameroun : les leaders traditionnels d’Afrique s’approprient la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles

Les chefs traditionnels de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont réunis les 14 et 15 décembre 2022 à Douala pour échanger sur leur contribution dans cette bataille pour éradiquer la violence basée sur le genre dans les deux sous-régions.

Le forum organisé à Douala a vu la participation de 80 chefs traditionnels du Cameroun, Côte d’Ivoire, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Tchad, Togo, Sénégal, Sierra Leone, et visait à mettre l’accent sur la prévention en s’attaquant aux causes structurelles et facteurs et risques associés de cette violence.

Mme Marie-Thérèse Abena Ondoa, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille du Cameroun, a indiqué que « malgré la loi du silence, le pourcentage de cas signalés est de plus en plus élevé avec une prévalence de plus de 40%. Une femme sur trois a été victime de violences physiques, sexuelles ou psychologiques au cours de sa vie ».

En Afrique centrale, les données sur la prévalence de la violence entre partenaires intimes vont de 28% à Sao Tomé-et-Principe à plus de 56% en Guinée équatoriale. La prévalence du mariage des enfants varie de 21,9% au Gabon à 61% en République centrafricaine. Les mutilations génitales féminines, bien que non pratiquées dans tous les pays, atteignent plus de 34% au Tchad. Au Cameroun, 39% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans, généralement causées par une personne de leur entourage.

Pour avoir un impact et réduire ces chiffres, ONU Femmes pense qu’un changement de paradigme est nécessaire. Mme Florence Raes, Directrice régionale a.i d’ONU Femmes pour l’Afrique occidentale et centrale, soutient que « Les premières décennies n’ont peut-être pas mis l’accent sur un partenariat essentiel. Aujourd’hui, il s’agit de travailler conjointement avec les chefs traditionnels et religieux, car ils sont les relais fondamentaux des réalités que vivent les filles dans leur communauté ».

Les chefs traditionnels quant à eux s’engagent à mettre fin à la violence contre les femmes. Le chef Fonjinju Tatabong Alexander de Melong dans la région du Littoral au Cameroun déclare « Nous, détenteurs du pouvoir ancestral, sommes appelés à utiliser ce pouvoir pour mettre fin aux différentes formes de domination masculine qui contribuent à la reproduction constante des inégalités et de la violence dans notre société. Les coutumes africaines authentiques que nous défendons sont favorables à la justice et à la protection des droits des femmes ». À la clôture du Forum, Mme Arlette Mvondo, Chargée du bureau pays ONU Femmes Cameroun et Présidente Technique du Fonds Français Muskoka et les chefs traditionnels ont dressé une liste de recommandations : « Nous souhaitons faire de ce Forum régional une rencontre annuelle, de lancer un prix de l’innovation pour promouvoir les initiatives inspirantes des chefs traditionnels contre les violences faites aux femmes et aux filles et d’organiser également des ateliers de renforcement des capacités et de soutien aux projets pour accélérer la mise en œuvre des recommandations ».

Voir l’article complet

AfrikMag

Article de Murielle Stéphanie BLAVO 

Violences obstétricales au Sénégal : une timide libération de la parole

Violences obstétricales au Sénégal : une timide libération de la parole

La mort d’une mère et de son bébé à Louga, le 7 avril 2022, a entraîné de nombreux témoignages de mauvais traitements dans les hôpitaux.

Négligences, brimades, tapes, gifles, mots et gestes brutaux : mettre un enfant au monde se fait encore trop souvent dans la violence au Sénégal. Si, au lendemain de la mort d’Astou Sokhna, une mère de 34 ans, à l’hôpital public de Louga (nord-ouest) le 7 avril 2022, les victimes ont été nombreuses à témoigner sur les réseaux sociaux, peu osent en parler publiquement et aucune n’a porté plainte pour de tels actes. Suite à ce drame, pour la première fois, trois sages-femmes ont été condamnées à six mois de prison avec sursis pour « non-assistance à personne en danger ». Mais aujourd’hui, ces cas sont encore identifiés comme de simples « négligences médicales » et le terme de « violences gynécologiques et obstétricales » n’est toujours pas utilisé par les pouvoirs publics.

Voir l’article complet et la vidéo

Le Monde Afrique.

Cet article a été réalisé en partenariat avec le Fonds français Muskoka.

La mortalité des enfants de moins de 5 ans est en baisse depuis 1990

La mortalité des enfants de moins de 5 ans est en baisse depuis 1990

Le Vif

 

Au cours des 25 dernières années, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de 62%, passant de 12,7 millions de décès en 1990 à 5,6 millions en 2016, ressort-il mardi d’un nouveau rapport de l’Unicef. Ces progrès restent cependant inégaux. L’Asie et l’Afrique subsaharienne constituent les deux régions du monde les plus sensibles à la mortalité infantile.

En 2017, 5,4 millions d’enfants sont décédés durant les cinq premières années de leur vie. La moitié de ces décès concernaient des nouveaux-nés, pointe le rapport « Niveaux et tendances de la mortalité infantile », publié conjointement par l’Unicef, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Division de la population des Nations Unies et le Groupe de la Banque mondiale.

L’Asie du Sud-Est paie un lourd tribut puisque 30% des enfants qui n’atteignent pas les cinq ans y sont nés. Par ailleurs, 50% des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde ont été enregistrés en Afrique subsaharienne, où un enfant sur 13 au sein de cette tranche d’âge ne survit pas. « Dans les pays à revenu élevé, ce chiffre chute à un enfant sur 185 », précise le rapport.

Le premier mois de vie constitue, de manière générale, la période la plus dangereuse pour les jeunes enfants. L’année dernière, 2,5 millions de bébés sont décédés dans les 30 premiers jours. Le risque de mourir au cours du mois suivant la naissance est néanmoins multiplié par neuf pour un nouveau-né d’Afrique subsaharienne ou d’Asie du Sud-Est.

Lire l’article complet

Que retenir du 27ème sommet Afrique-France ?

Que retenir du 27ème sommet Afrique-France ?

AFRIQUE-FRANCE : à l’ombre du sommet de Bamako

Bien entendu, l’adieu de François Hollande et quelques propos élogieux que certains de ses homologues africains ont eus à son endroit. L’affluence qui fait que plus de 30 chefs d’Etats et de gouvernements ont répondu à l’appel de la France. Mais aussi la participation symbolique et plutôt inédite d’Adama Barrow à la rencontre. Pour le reste, les thématiques les plus pertinentes et touchant de près les défis du continent africain, ont été abordées en l’abri des caméras et des objectifs. Il en est ainsi du plaidoyer de haut niveau de la jeunesse africaine en faveur de la capture du dividende démographique, un concept qui voit en cette jeunesse un formidable moteur de croissance et de développement, sous réserve d’un certain nombre de conditions.

Le développement, en marge du sommet

Le 27ème sommet Afrique-France ne déroge pas à la règle. Les problématiques les plus pertinentes ne sont pas nécessairement celles dont les chefs d’Etat, en boubous amidonnés ou costumes-cravates, ont parlé devant les médias. Ce ne sont pas non plus les bouts de phrases et les déclarations-chocs destinés à mettre en évidence l’entente entre tel ou tel chef de l’Etat ou susurrant une brouille en perspective. Loin de tout le bruit et de la clameur médiatique, on a parlé du développement du continent africain, avec à l’appui des faits et des indicateurs précis. En effet, prenant de plus en plus conscience des risques liés à l’abandon de la jeunesse africaine, mais aussi du potentiel de croissance et de développement dont celle-ci est porteuse, les Etats africains, à travers leurs ministres de la jeunesse, ont formulé un plaidoyer en faveur de la capture du dividende démographique. Une capture qui, eu égard aux défis en la matière, requiert un engagement ferme et une vision claire du leadership continental au plus haut niveau, mais aussi un accompagnement diligent des partenaires dont la France.

Un tableau sombre

De fait, pour un cas comme celui de la Guinée, le potentiel en capital humain est d’autant plus grand que des 10.500.000 habitants, 85 % ont moins de 45 ans. Mais entre le potentiel et le gain espéré, le fossé est béant et suppose d’être comblé par volontarisme affirmé des autorités. Car les chiffres actuels indiquent que 60 % des jeunes de moins de 25 ans végètent dans le chômage. Le taux de mortalité maternelle et infantile, quant à lui, se situe à hauteur de 55,24 pour 1000 naissances vivantes. Le taux de scolarisation, pour sa part, s’il paraît reluisant, il se trouve que seulement 35 % des élèves guinéens achèvent le cycle secondaire. Un chiffre qui tombe à 28 % en ce qui concerne les filles. Ce qui pourrait s’expliquer en partie par le taux de prévalence du mariage précoce, se situant à 70 %. Autant de raisons qui justifient que 55,2 % des Guinéens soient catalogués comme pauvres et qui, généralisées à la dimension du continent, expliquent la tendance très marquée de l’émigration clandestine et la rapide progression du péril terroriste au sein de la couche juvénile.

Que faire ?

Pour inverser cette tendance sombre, des mesures hardies sont nécessaires. Entre autres, il s’agit de créer pour la jeunesse les conditions de sa formation, de lui procurer la santé et procéder à des réformes économiques qui permettent son employabilité. Mais il s’agit aussi d’agir sur la forte natalité du continent via les procédés de planification familiale en vue de faire émerger une proportion de population active plus importante que les franges dépendantes que sont les enfants et les personnes âgées. Pour revenir au cas de la Guinée, des projections estiment qu’à l’horizon 2050, avec le taux de fécondité actuel (5.1 enfants par femme), le pays sera habité par plus de 33 millions d’âmes. Un chiffre qui sous-tend des défis que l’on peut aisément deviner.

Boubacar Sanso Barry